La Guadeloupe est connue pour être une pouponnière de champions, et Marie-José Pérec en fait partie. Tombée par hasard dans la course, celle qui sera plus tard surnommée la gazelle sera l’athlète française la plus titrée en athlétisme. Retour sur la carrière de la plus grande championne de l’athlétisme française.
Un talent inné pour la course
À ses débuts, Marie-José Pérec ne se prédestinait pas pour l’athlétisme. Jouant au basketball avec sa sœur, elle découvre un peu par hasard le tour de piste. En effet, c’est un professeur d’EPS qui l’incitera à participer à une compétition, où elle s’illustre sans aucune préparation. Plus tard, elle rejoindra l’INSEP pour acquérir les techniques nécessaires pour confirmer son talent naturel pour la course. En 1985, suite à une collaboration infructueuse avec Fernand Urtebise, Marie-Jo arrête l’athlétisme, mais elle reprend deux ans plus tard sous l’impulsion de son petit ami.
À partir de là, Marie-José Pérec enchaine les succès, avec un record de France en 1988 ainsi qu’un titre de championne de France de la tour de piste. Aux Jeux olympiques de Séoul, elle sera éliminée en quart de finale. Son premier podium international arrivera aux Championnats d’Europe de Split en 1990. À partir de 1991, elle explose sur la scène internationale et assoit sa domination. Elle est championne du monde du 400 m à Tokyo.
Les rendez-vous olympiques
En 1992, pour son second rendez-vous olympique, la gazelle se positionne en grande favorite. Non seulement elle est championne du monde en titre, mais également détentrice de la meilleure performance mondiale. En finale, elle est devancée jusqu’aux 300 m, mais sa longue foulée lui permet de remporter la première place, avec un temps canon de 48s83 à la clé. Marie-Jo réalise alors son rêve et ambitionne déjà de faire un doublé.
En 1996, à Atlanta, Pérec vise non seulement à conserver son titre sur 400 m, mais également à conquérir l’or sur 200 m. En finale du 400 m, la gazelle réalise un temps de référence avec 48s25 et devance Falilat Ogunkoya et Cathy Freeman. Au 200 m, elle devance l’irrésistible Marlene Ottey et conquiert le premier doublé olympique de l’athlétisme français. Au cours de sa carrière, outre les trois titres olympiques, Marie-José Pérec aura réussi à conquérir deux titres mondiaux et deux titres continentaux. Grâce à ses succès, Pérec a déjà remporté le Grand Prix attribué par l’Académie des Sports et elle est par ailleurs chevalière de l’ordre de la Légion d’honneur.