NBA et Equipe de France, une relation bénéfique ?

Depuis Tariq Abdul-Wahad en 1997, ils sont 20 français à avoir pu fouler les célèbres terrains NBA. Considérée comme la meilleure ligue du monde, la NBA regroupe chaque soir les meilleurs basketteurs mondiaux et surtout des millions de spectateurs.

La France, premier importateur de joueur NBA

A l’heure actuelle, 12 français jouent en NBA, certains comme simples remplaçants, d’autres comme joueur majeur de leur équipe. On peut citer les exemples les plus connus: Tony Parker en tête, Boris Diaw, Joakim Noah ou encore Nicolas Batum. Derrière ces têtes d’affiche du basket français se cachent des jeunes joueurs qui ne demandent qu’à briller dans la ligue la plus scrutée du monde.
Ce total place la France comme le premier importateur de joueur NBA derrière les Etats-Unis. Même l’Espagne, pourtant réputée comme la meilleure équipe européenne, ne place que 6 représentants actuellement en NBA.

Une équipe de France au niveau des meilleurs depuis 2011

Depuis quelques années, l’équipe de France est très compétitive dans les compétitions européennes et mondiales. En 2011, la France devient vice-championne d’Europe ; deux ans plus tard, elle décroche son premier titre de champion d’Europe en 2013, et enfin en 2014 elle accroche la médaille de bronze aux championnats du monde, privée, il faut le préciser, de plusieurs cadres de l’équipe (Tony Parker, Ronny Turiaf).
On peut donc dire que la France connait un âge d’or, et n’a quasiment plus rien à envier à ses homologues européens comme l’Espagne ou la Lituanie.

La NBA comme principale raison de l’amélioration française ?

Peut-on lier cette forte présence française outre-Atlantique aux excellents résultats de l’équipe de France ces dernières années ? C’est fort probable mais pas totalement exact.
Depuis 2007, 9 joueurs français ont rejoints la ligue américaine. Pour ceux arrivés il y a quelques années, ils ont eu le temps de se perfectionner et se faire une place dans leur équipe. On peut citer l’exemple de Noah et Batum, draftés respectivement en 2007 et 2008, qui sont devenus, au fil des années des piliers dans leurs équipes de Chicago et de Portland.
D’autres joueurs, arrivés plus tardivement, sont des talents qui sont en train d’éclore et de révéler leur potentiel aux Etats-Unis, c’est le cas de Rudy Gobert, auteur d’une saison 2015 excellente, ou d’un Evan Fournier, remplaçant de luxe à Orlando à seulement 22 ans.
Tous ces joueurs ont été formés par plusieurs saisons NBA et sont devenus des joueurs très performants et compétitifs, qui viennent apporter leur talent à l’équipe de France.

Un frein à la sélection ?

Malgré tout, la NBA reste parfois une barrière à la venue des joueurs français en sélection. Les compétitions européennes et mondiales se déroulent en général l’été ou en début septembre, et sont évidemment non rémunérées pour les joueurs.
Deux freins se dressent alors face aux joueurs :
– La fatigue. En effet les saisons NBA sont très longues (82 matchs de saison régulière + matches de playoffs), les joueurs jouent régulièrement 3 à 4 matchs par semaine, et l’été est le seul moyen pour leur corps de récupérer ou soigner leurs blessures. S’engager dans une compétition est alors un risque pour les joueurs qui pourraient se blesser, ou même ne pas assez récupérer et arriver en octobre pour la reprise, complètement hors de forme.
– Les franchises NBA. Pour les mêmes raisons que le premier exemple, certaines franchises s’opposent souvent aux départs de leurs joueurs pour ces compétitions. Même s’il ne le déclare jamais officiellement, les franchises peuvent faire pression sur les joueurs pour qu’ils restent « au chaud » l’été.

C’est pourquoi, pour des joueurs qui cherchent un contrat pour la saison à venir, qui veulent se concentrer sur leur carrière en club, ou même qui ne se préoccupe que peu de la sélection, il est préférable de refuser l’invitation et faire passer la sélection en second.
On peut citer le cas de Joakim Noah, qui depuis quelques années, refuse chaque été de venir jouer pour l’équipe de France afin de se consacrer aux Chicago Bulls, ou encore à Kevin Seraphin, qui lors de l’Euro 2014 avait décidé de rester s’entrainer aux Etats-Unis pour décrocher un nouveau contrat.

Un avenir qui semble radieux pour l’Euro 2015 en France

Aujourd’hui, l’équipe de France est un mélange de joueurs d’expérience (Parker, Diaw), de joueurs confirmés (Batum, Séraphin) et de jeunes talents qui feront à coup sûr les beaux jours de l’équipe de France de demain (Fournier, Gobert, Lauvergne).
A cela il faut évidemment ajouter des joueurs jouant sur le continent européen, notamment en France, qui s’intègrent parfaitement à l’équipe (Diot, De Colo, Gelabale). Notons tout de même que pour la plupart, ils sont passés par la case NBA avant de revenir en Europe…
La réussite française depuis quelques années est donc en partie due à ces joueurs qui viennent apporter leur expérience NBA, mais également par l’évolution de ce groupe, quasiment inchangé depuis 2009, qui a su grandir, se renforcer et bâtir la meilleure équipe de France de l’histoire.

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